OUP’S, (Vanité.)
Théâtre | Arts visuels
du lundi au samedi [20h30] - dimanche [17h] - mercredi 20 [relâche]
On vit, on nous dit souvent, on vit dans un monde de simulacres, on vit dans un monde de clichés. Sans doute est-ce qu’il faut mettre en cause les progrès, certains progrès techniques, dans le domaine des images, l’image photo, l’image ciné, l’image télé, etc. Ah bon, ce monde d’images quoi, mais ça existe pas simplement sur les écrans, ça existe dans nos têtes, ça existe dans les pièces, ça existe dans une pièce, c’est vraiment Lucrétien, vous savez quand Lucrèce parle des simulacres qui se promènent à travers le monde, qui traversent des espaces pour venir d’un endroit frapper notre tête, frapper notre cerveau, tout ça.
Gilles Deleuze, cours sur la peinture, 1981.
Au centre de ma préoccupation artistique, une confrontation : la peinture, œuvre unique existant et créant du temps en supposant le regard du spectateur, et le spectacle vivant où, au fur et à mesure de la représentation, le temps se contracte, s’efface, où l’être est « palpable » et nous fait mesurer à quel point nous sommes vivants et éphémères et prêts à être enfouis sous une accumulation de clichés !
Je cherche à construire une sorte de tableau sculpture, une espèce de mobile éphémère qui tient au corps. J’utilise des bouts d’images et les agence pour que « quelque chose » se lève et tienne debout.
Considérant le plateau comme un prisme, je me sers de différents supports : plexis souples et légèrement opaques, sphère, calques, projections, rétro-projections, ils sont mes supports, couleurs et outils. Interprète, ou plutôt passeur d’images, assujettie au processus technique qui scande la représentation, j’essaie de tirer un fil d’Ariane dans nos labyrinthes d’images.
Marie Marfaing
Production Cie L’Enjambée. Avec le soutien de la Drac Île-de-France. Avec le soutien du Centquatre (Paris).
Coproduction L’ÉCHANGEUR – Cie Public Chéri.
Compagnie
L’ENJAMBEE
Conception
Marie MARFAING
Jeu
Marie MARFAING