CINNA OU LA CLEMENCE D’AUGUSTE
Théâtre |
du lundi au samedi [20h30] - dimanche [17h] , mercredi 22 et 29 janvier [relâche]
Une bande de jeunes Romains pris dans une fureur de meurtre. Imaginons une dizaine de tigres que l’on aurait enfermés et affamés depuis dix jours. Ils sont excessivement beaux, insolents et ravagés par une énergie et une violence dévastatrices. D’entrée de jeu, sous leurs pieds, la terre tremble, autour d’eux, l’air se charge d’électricité. C’est Auguste – le très grand empereur romain Auguste –
qu’ils vont assassiner. C’est Émilie – qui le tient pour responsable de la mort de son propre père – qui a exigé ce meurtre à son amant, Cinna. C’est Cinna qui a rassemblé les tueurs. Les tueurs, eux, ne savent pas que tout part de la passion d’Émilie et de Cinna. Eux, ils sont sur le point de tuer un homme pour mettre fin à son règne en solitaire et restaurer la République. C’est un meurtre politique, leur a dit Cinna.
Auguste doit mourir.
Auguste, lui, est épuisé par un trop long règne. Il conçoit l’impensable : démissionner.
Il se confie à… ses futurs assassins, Cinna et Maxime. Cinna, bien sûr, l’encourage à rester. Maxime à se démettre. Auguste suit l’avis de Cinna et leur promet des parts d’Empire.
La honte est au plus haut. Que faire ?
Du côté des conjurés, ça se remplit de doutes, tout se vide de sens, se désaffecte.
Fêlures, failles, fuites – une confidence, un mot de trop, une trahison…
Auguste apprend tout. Ce que va alors accomplir Auguste, c’est Livie, son épouse – « on ne le remarque pas assez souvent », notait Bernard Dort – qui le lui a inspiré.
Il va parler à Cinna et à tous ces jeunes amis et il va les gracier.
Il va, par cette action jusqu’alors inimaginable, mettre un terme à des siècles de violences, de meurtres et de folies et donner rien moins que naissance à un nouveau monde.
Noël Casale
En politique, dans les mafias et, par effet de contamination, dans l’ensemble de la société corse, le meurtre fait partie des possibilités
de régler plus ou moins définitivement, une affaire d’argent, un contentieux commercial, un problème affectif, une frustration intime,
une rivalité politique, une dispute… De sorte qu’il ne vient plus à l’esprit de presque personne de s’alarmer pour un énième assassinat.
De nouveau, avec cette création, Noël Casale explore la notion de meurtre à travers une tragédie politique mettant en scène une bande de jeunes romains pris dans une fureur de meurtre. Hanté par la question de la grâce, Corneille ne cesse de se demander
comment mettre fin à la spirale de la violence.
Co-Production Théâtre du Commun, Espace Diamant, Théâtre2Gennevilliers (CDN) Ajaccio.
Le Théâtre du Commun reçoit le soutien de la collectivité territoriale de Corse – Ministère de la Culture – au titre des compagnies conventionnées et de la ville d’Ajaccio.
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National.
Co-réalisation L’ÉCHANGEUR – Cie Public Chéri.
Compagnie
THEATRE DU COMMUN
Auteur
PIERRE CORNEILLE
Metteur en scène
Noël CASALE
Scénographie
Anne Lezervant
Jeu
Olivier Bonnefoy, Yann Boudaud, Antonia Buresi, Édith Mérieau, Moustapha Mboup
Lumière
Pierre Peyronnet
Costumes
Anne Lezervant
Site internet de la compagnie
www.theatreducommun.fr
Administration
Gary NADEAU
Prolongement de plateau
- Samedi 25 janvier 18H30
« Quelques jours avec Hitler et Mussolini ou le regard d’un sourd » de Ranuccio Bianchi Bandinelli mise en jeu et interprétation Noël Casale
- Dimanche 26 janvier 14H
Brunch suivi de la Projection du film « les Apaches » de Thierry De Peretti