EX ONOMACHINA
THÉÂTRE - Création 2008
« Ca veut dire que ça veut rien dire rien dire de plus que oui que oui que oui ça veut dire oui
je veu je veu dire je veu dire oui oui oui pour le plaisir pour le plaisir de
je veux dire oui oui de oui de oui dire oui dire le plaisir le plaisir de dire oui
[…]
Quand bien même ensemble même ensemble nous allons tous tous bien quand même quand même
bien ensemble ensemble vers quand bien même ensemble ensemble bien
vers vers là où nous allons tous bien Quand même »
Ex Onomachina s’inscrit dans le prolongement de Populiphonia de Régis HEBETTE, crée en 2001 et édité en 2006 aux Editions « L’espace d’un instant ».
S’il ne peut changer l’ordre des choses, le théâtre peut encore changer l’ordre des mots. Aux langages normés de l’information et de la communication, Ex Onomachina oppose une langue balbutiante, archaïque et sonore qui met le sens en déroute et les sens en éveil. Que peut encore notre théâtre quand se dérobent les fondements rationnels de la langue sur lesquels il repose ? C’est ce questionnement et le désarroi pathétique et comique qu’il induit qui sont ici proposés en partage.
La genèse du projet
Ex Onomachina, du grec onoma : le nom et du latin machina : la machine, pourrait se traduire par « issu de la machine à noms ».
C’est à partir d’une réflexion sur ce que nous avions à faire (quelle place pour la scène théâtrale dans l’espace collectif aujourd’hui? Où agir et comment?) que le projet -déjà intuitivement à l’œuvre depuis plusieurs années- de centrer notre recherche sur le rôle de « la langue » s’est progressivement affirmé.
Rechercher une vérité poétique de la langue, remettre en question la relation prioritairement fonctionnelle que l’on entretient avec elle, initier, à partir d’elle, une relation entre le spectateur et l’objet artistique qui soit d’abord sensible, privilégier le caractère incertain et ouvert du propos plutôt que sa clarté et son intelligibilité (Toute idée claire est une idée morte disait Artaud), sont autant de moyens de « perturber » la logique utilitariste d’une relation au monde, bâtit sur la domination de l’intelligence sur la sensibilité.
Extraits de presse
« Une pincée de sel Beckett, deux tours de moulin du poivre Deleuze[…], trois cuillères à soupe de lettrisme pour noyer le poisson, là-dessus ajouter deux cents grammes d’autodérision, un demi-litre de sarcasme et une belle tranche de parodie des vieux habits de l’avant-garde, touillez, le tour est joué. » Jean-Pierre Thibaudat – Rue 89.COM – 26/01/08
« Quand la langue trébuche (« là où ça dit là »), que le burlesque s’en empare avec délectation, que ça détourne de la chanson populaire pour faire sens commun, on se fiche un peu de savoir si ça « élargit l’âme ». En tout cas, ça réveille l’intelligence, zygomatiques compris, ça pétille et ça enjoue. » Jean Marc Adolphe – Mouvement- 30/01/08
« Une jubilatoire errance autour de l’antienne sans cesse ressassée : que dire, aujourd’hui, sur scène ? C’est foisonnant de trouvailles, plein d’autodérision et de piques subtiles sur la sinistrose provoquée par l’injonction faite aux artistes de « répondre aux attentes du public ». Ça tâtonne entre l’impérieuse nécessité de dire et l’incapacité à dialoguer. » V.S – Cassandre – 01/08
Tournée 2008
Théâtre L’Echangeur de Bagnolet
CDN de Besançon
Co-production Cie Public Chéri et Arcadi (Action Régionale pour la Création et la Diffusion en Ile de France) Reprise au Nouveau Théâtre-CDN de Besançon les 6 et 7 décembre 2008
Compagnie
CIE PUBLIC CHERI
Auteur
REGIS HEBETTE
Metteur en scène
et conception REGIS HEBETTE
Collaboration
à la mise en scène OLIVIER COULON JABLONKA
Comédiens
Pascal Bernier, Fabrice Clément, Sylvain Dumont, Majida Ghomari
Lumière
Saïd Lahmar
Son
Valéry Pasanau
Site internet de la compagnie
www.lechangeur.org