Non que ça veuille rien dire
THÉÂTRE — ARTS VISUELS
[20h30], dimanche [17h] - mardi 04 avril [relâche]
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BREFS ENTRETIENS AVEC DES HOMMES HIDEUX
J’avais un professeur que j’aimais bien, qui avait l’habitude de dire que la bonne fiction devait réconforter ceux qui sont dérangés et déranger ceux qui sont confortables. J’imagine que le but principal de la fiction sérieuse est de donner au lecteur, qui comme nous tous est en quelque sorte prisonnier de son propre crâne, accès par l’imaginaire à d’autres êtres. Puisqu’une partie de l’existence humaine est inéluctablement vouée à la souffrance, il est normal que l’être humain cherche dans l’art l’expérience d’une souffrance vécue à travers autrui, une espèce de « généralisation » de la souffrance. Tu vois ce que je veux dire ? Nous souffrons tous en solitude dans le monde réel ; l’empathie s’avère impossible.
Mais si, grâce à une œuvre de fiction, l’imagination nous permet de ressentir la douleur d’un personnage, nous pourrons peut-être ensuite concevoir plus facilement que d’autres puissent faire de même avec la nôtre. Voilà qui est nourrissant, et libérateur, et qui nous permet de nous sentir moins seuls en notre for intérieur. C’est peut-être aussi simple que ça.
Extrait de l’entretien de Larry McCaffery avec David Foster Wallace cité par Zadie Smith
David Foster Wallace fait parler des hommes déplaçant les codes moraux de nos existences. Brefs entretiens avec des hommes hideux est un recueil de nouvelles construit comme une accumulation de portraits d’hommes exposant leurs défauts, leurs perversions, leur mauvaise foi aux limites de leur sincérité. Les acteurs confrontent ces « hommes » à la scène, entre impudeur et fascination. Le réalisme fait naître un paradoxal sentiment de fraternité et d’étrangeté…
Production Collectif Impatience.
Collaboration au développement Delphine Prouteau |
Administration Elsa Guillot.
Coproduction Collectif 12 de Mantes la Jolie.
Avec le soutien d’Arcadi Île-de-France et l’aide à la production de la dRAC d’Île-de France.
Avec le soutien du Théâtre de Vanves et du théâtre de L’ÉCHANGEUR de Bagnolet. Soutien en résidence à Emmetrop à l’ Antre-peaux (Bourges), à l’Agora Scène Nationale d’Evry et de l’Essonne et au104 Paris. Coréalisation L’ÉCHANGEUR — Cie Public Chéri.
Compagnie
COLLECTIF IMPATIENCE
Auteur
D'après David Foster Wallace - Traduit de l'américain par Julie et Jean-René Étienne Édition Au Diable Vauvert 2005
Metteuse en scène
Perrine Mornay
Jeu
Olivier boréel, Serge Cartellier, Aude Lachaise
Musique
Création sonore Sébastien Rouiller
Lumière
Création lumière Cyril Leclerc
Avec la participation de
Thibaud Croisy - Regard extérieur