Studio Laroche-Valière

En 2014, le Théâtre L’Échangeur ouvrait et mettait à disposition de la compagnie Studio Laroche-Valière un nouvel espace entièrement dédié et de façon permanente aux créations, aux dispositifs et aux actes artistiques portés par la compagnie pour les trois années à venir.

Un projet à la fois de résidence et de lieu animé par la volonté d’une activité artistique constante conduite par des processus et des dispositifs de création diversifiés autour de la notion d’écriture chorégraphique et ses liens avec le poétique-en-acte. Projet situé à la charnière des arts plastiques, des écritures textuelles ou musicales et des formes ouvertes et performatives, révélant leurs lisières communes et leurs articulations.

Le lieu consacré à la résidence au Théâtre L’Échangeur est une œuvre-en-soi. Il est, avant tout acte, avant tout drame, un lieu comme œuvre. Il n’est pas un espace, isolé, neutre, mais un lieu d’art. Un lieu d’art venant – en gestation dans la formation même de sa propre nature – irrésolu.

La Compagnie François Laroche-Valière
Fondée à Paris en octobre 1984, la compagnie a plus de trente ans d’existence. Elle a depuis produit et présenté de nombreuses créations, expérimentant diverses approches stylistiques et dramaturgiques. Ces étapes de création ont progressivement permis d’identifier et de définir une aire de recherche chorégraphique située autour de la notion centrale d’être-là-du-corps. Corps, en tant que lieu-premier, générateur d’un espace de présence, où se pose la question du mouvement comme acte poétique.

François Laroche-Valière conçoit ses créations comme la rencontre et la confluence de diverses situations et matériaux au service de ses intentions chorégraphiques, situations et matériaux qu’il crée en lien, en regard, les uns avec les autres : écriture chorégraphique, mais également poétique mue à travers le texte et le poème, écriture sonore par la composition d’univers sonores spatialisés, écriture plastique et visuelle dans son rapport à l’image graphique – picturale ou vidéographique – écriture scénographique par le questionnement qu’ouvre le lieu de l’acte poétique, précisé et articulé dans une gestique – l’expression en mouvement et l’espace en acte.

Ces écritures sont portées par des dispositifs qui s’inscrivent dans le champ ouvert de l’art contemporain, notamment des arts visuels, et qui réfléchissent à des agencements, des traductions, des situations et des contextes spécifiques à l’élargissement de la perception des œuvres. La diversité de ces éléments mis en relation délivrent des univers sensibles, sensoriels, évoquant des situations où se posent la notion de présence, et celle plus radicale d’être-là-du-corps, où la dramaturgie est mise en abîme et subvertie au profit d’un état où se jouent et se questionnent la place et l’expression du sujet.

DU 26 AU 29 SEPTEMBRE et DU 1ER AU 4 OCTOBRE – de 14h00 à 19h00

deux cycles chaque jour – jauge maximum limitée à cinq visiteurs par cycle – durée d’un cycle 2h30 – visite uniquement sur rendez-vous – réservation indispensable. Le public est invité à visiter ce dispositif – la circulation n’a pas d’incidence sur le protocole établi et les activations.
Camille Trastour – 06 63 70 37 30 – mediation@studiolv.fr

J’écrivais des silences, des nuits… | Un lieu-comme-œuvre. – (…) dans l’indice… phase 4
*suivi de – Un seul signe / geste 1

Création – conception – François Laroche-Valière | Activation – interprète – Julien Monty

 

     J’écrivais des silences, des nuits… s’inscrit dans la quatrième phase de la pièce (…) dans l’indice… au sein de la pièce-dispositif Un lieu-comme-œuvre.

     J’écrivais des silences, des nuits… est une configuration singulière articulant plusieurs pièces créées et réinscrites en un seul geste – un enchâssement et une juxtaposition – où le visiteur est accueilli et convié à expérimenter une tension, une configuration et une constellation spécifiques de la pièce-dispositif Un lieu-comme-œuvre.

     *la pièce ajoutée Un seul signe est l’extrait singulier d’une cartographie de gestes dont chacun inaugure une temporalité visuelle en acte par la lecture en continu d’un seul signe, d’une seule unité minimale de sens.

     La jauge est limitée à cinq personnes par cycle, les visiteurs rencontreront l’œuvre en situation, là où l’avènement d’une possible conversation délivre des indices d’interprétation à la fois du lieu en acte, de ses silences et de ses nuits.

     L’espace incarné par la présence même des visiteurs et le site pensé comme une œuvre en soi, la déambulation et les diverses pièces constituant Un lieu-comme-œuvre. – ainsi que les conditions mêmes de perception des pièces et de leurs phases – sont réunis dans un ensemble à la fois clos et ouvert pour amener le sujet en présence à un accès au langage, à la nomination, à l’énoncé – au témoignage. L’acte a lieu dans un écart – un écart de langage.

     Le silence, les silences, rendent compte de cette expérience comme origine et accomplissement du regard. Les nuits sont d’autres lieux à franchir où la voix opère une transformation. Un statut chorégraphique, le geste d’un seul acte, celui d’être en présence et d’écouter la venue d’une vibration ou d’un souffle.

     La spatialité est tendue tel un corps en suspension au seuil d’un mouvement indécelable, indécidable, entre le mobile et l’immobile – un écart, une écriture.

La compagnie Studio Laroche-Valière est soutenue par le Ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Île-de-France, le Département de la Seine-Saint-Denis, la Région Île-de-France – aide à la création et à la diffusion des arts plastiques et aide à l’aménagement et à l’investissement.
Résidence conventionnée DRAC Île-de-France au Théâtre L’ÉCHANGEUR, Bagnolet.

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